La nature dans la ville

Tendance urbaine

Une ville envahie d’arbres, des rues vertes, des jardins potagers aux balcons… On pourrait croire à un roman de science-fiction ou une BD de Peeters et Schuiten. Vraiment ?

Illustration : Peeters et Schuiten – Revoir Paris

La ruée verte


Depuis quelques années, chacun peut constater la multiplication des initiatives pour un retour de la nature dans les villes. De la préservation des espaces naturels à la culture du jardin potager, le mouvement initié par les écologistes des années 70 progresse décennie après décennie.

Car il s’agit bien de re-conquête. Depuis l’après-guerre, les villes comptent de plus en plus d’habitants. En 1946, 53% de la population française est urbaine, en 1968, elle représente 70% et ce chiffre ne cesse d’augmenter pour aujourd’hui atteindre plus de 75% de la population française habite en ville. L’offre d’emploi, les transports et les services sont les principales raisons de l’intérêt des villes.

Malheureusement, devant l’afflux des populations rurales, nos villes se sont souvent développées au détriment de la qualité de vie : pollution de l’air avec le « tout voiture », bruit et éclairage artificiels à cause de maillages urbains denses, manque d’espaces verts… Cette évolution a entrainé la disparition progressive de la nature dans l’espace public, mais pire, elle a déconnecté les citadins de la nature.

Et la politique dans tout ça?


Il s’agissait donc de replacer l’environnement au centre de nos préoccupations pour que nos collectivités publiques puissent programmer et coordonner son retour. La création du Code de l’Environnement en 2000, a permis des avancées notables sur ces questions. Désormais chaque échelle du territoire est concernée. Les différentes règlementations et directions sont retranscrites dans le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) par les Métropoles ou Intercommunalités. Ce SCOT servira ensuite de base à l’urbanisme opérationnel et aux futures constructions. Des mesures très concrètes sont mises en place comme la densification de l’habitat pour ne pas consommer des espaces non urbanisés, limitation de la taille des terrains constructibles, la préservation des espaces boisés classés.

 

Les femmes et les hommes politiques ne se sont heureusement pas restreints à l’action législative. D’autres décisions ont permis d’étendre tant les ambitions que les initiatives environnementales. Les actions internationales qu’ont été les COP21 et plus précisément le Sommet des élus locaux pour le Climat ont eu un retentissement important. En effet, les villes sont aujourd’hui responsables de 70% des émissions de carbone ; c’est ainsi qu’avec le Sommet des élus locaux pour le Climat 700 élus du monde entier rassemblés à l’Hôtel de Ville de Paris ont signé une déclaration les engageant à aller vers 100% d’énergies renouvelables et à une réduction des émissions de carbone des villes de 80% d’ici à 2050.

Des initiatives toujours plus créatives

En Europe, la Commission Européenne a lancé le prix « Capitale Verte » (European Green Capital Award) pour saluer les initiatives novatrices et pérennes des villes en faveur de l’environnement.

L’apport le plus créatif reste celui de la société civile qui permet l’inclusion de l’environnement dans tous les usages de la vie citadine.

1 – Toitures et façades végétalisées

La végétalisation des toitures ou façades s’installe dans nos villes depuis quelques années maintenant. D’abord prévue sur des ouvrages publics, la végétalisation arrive dans les ouvrages privés d’habitation ou de bureaux avec différents avantages. En premier lieu, un atout thermique car c’est une isolation, mais aussi un apport acoustique intéressant pour les habitants de l’ouvrage et ses voisins. Sur le réseau urbain, la toiture végétalisée est appréciable car elle permet un retardement du ruissellement des eaux pluviales dans les réseaux de ville. Enfin, esthétiquement, la toiture végétalisée se pare des différentes couleurs des saisons qu’elle traverse.

Façades et toitures végétalisées :
Photo 1 – Le musée du Quai Branly par Jean Nouvel, un projet précurseur
Photo 2 – toitures végétalisées

 

La France a été promue en 2013, championne de la végétalisation du bâtiment lors du congrès mondial de la végétalisation du bâtiment avec plus d’1,3 million de m² de toitures végétalisées !

2 – Les bus végétaux


A Taipei, le fleuriste Alfie Lin s’est associé au designer Xiao Qing-Yang pour entièrement végétaliser un bus ! Sol et sièges entièrement verdits de pelouse, plantes vertes et autres fleurs de saison et locales, le moyen de transport le plus utilisé dans la capitale Taïwanaise, a, l’instant de quelques jours, accueillis et sensibiliser les citadins.

Si cette prouesse artistique a été très remarquée, ce petit écosystème n’est pas sans rappeler les initiatives des toitures végétalisées des bus du monde entier ! Des « Bus Roots » de New York, aux bus « Muevete en verde » de Madrid, des espaces verts nomades poussent un peu partout.

Le but ? Réduire la pollution en absorbant du CO2 urbain, que le bus soit en mouvement ou à l’arrêt, diminuer naturellement la température à l’intérieur du bus l’été ou conserver la chaleur l’hiver, et tout cela en végétalisant l’environnement urbain.

De très beaux exemples de bus green de part le monde :
photo 1 : Bus au toit végétal à Madrid

Le green bus, une idée à reproduire sans modération !

Côté français, la ville de Nantes essaye de donner l’impulsion, lors de ses Floralies internationales (Prestigieuse manifestation florale qui a lieu à Nantes, tous les 5 ans, depuis 1956). En 2014, la société spécialisée en mobilier urbain ABRI-SERVICE a en effet décidé, spécialement pour l’évènement, de transformer ses abris-bus en univers végétaux incroyables ! Ces sculptures florales et décors végétaux ont eu pour mérite de sensibiliser les citadins à l’importance de la présence de la nature en ville.

3 – Les jardins potagers


Les jardins partagés trouvent une place de choix dans les nouvelles comme les anciennes copropriétés. La mixité des ensembles immobiliers peut s’y exprimer au travers des cultures et plantations, pour l’entretien comme pour les récoltes en y associant les plus jeunes, les actifs, les séniors. Une manière participative de retisser le lien entre les occupants et voir autrement ses voisins.

Chez Roxim, nous avons choisi d’implanter des jardins potagers partagés dans nos résidences Eden Roch et Chrysalide, toutes deux en cours de construction à Montpellier.

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