ROXIM : CONCRÈTEMENT, QUE FAITES-VOUS ?
Géraldine Kapfer : “Créé en 1975, le Conservatoire d’espaces naturels Provence-Alpes-Côte d’Azur est une association loi 1901 qui se donne pour mission de conserver le patrimoine et la diversité biologique en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en utilisant trois principaux moyens d’action :
• la maîtrise foncière et la maîtrise d’usage (conventions, locations, acquisitions) qui permettent de conserver durablement les milieux remarquables et leurs richesses biologiques.
• la connaissance scientifique : les études menées permettent une meilleure connaissance des richesses du patrimoine naturel et l’évaluation des enjeux de conservation.
• l’information et la sensibilisation du public et des décideurs à la reconnaissance et à la conservation du patrimoine naturel régional. Ainsi, le Conservatoire protège et gère plus de 53 000ha de sites naturels répartis sur 109 sites, anime 10 Plan nationaux d’actions (…) et réalise plus de 70 « sorties natures » annuellement.”
ROXIM : POURQUOI EST-CE IMPORTANT DE PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ ?
GK : Chaque espèce est unique et irremplaçable. La diversité des habitats et des espèces formaient jusqu’il y a quelques décennies un équilibre sur notre planète, chaque espèce jouant son rôle. C’est cette diversité qui permet au vivant de s’adapter aux changements.
Aujourd’hui encore, la biodiversité rend de nombreux services. Voici quelques exemples : elle fournit de la matière première (nourriture, eau douce, médicaments), les zones humides ont un rôle d’« éponge naturelle » permettant de limiter le risque d’inondations, elle stocke le carbone, etc.
Une perte de biodiversité même minime ou toute perturbation de cet équilibre peut impacter un écosystème tout entier (par exemple : prolifération des méduses avec la disparition des requins).
En France, les effectifs des oiseaux de nos campagnes ont aujourd’hui diminué de 30% ces 20 dernières années. Dans notre région, plus d’un tiers des espèces d’oiseaux nicheurs sont aujourd’hui menacées de disparition.
Plus de 40 % des espèces d’insectes sont en déclin dans le monde et un tiers sont, selon les chercheurs, menacées de disparition à courte échéance. Dans certaines études, une diminution de plus de 75 % de la biomasse est constatée sur des sites étudiés depuis près de 30 ans.
Le déclin des insectes est particulièrement inquiétant. Souvent, dans mes animations auprès du grand public, je cite cette anecdote : la génération de mes grands-parents et de mes parents ont connu le temps où il était nécessaire de nettoyer son pare-brise à plusieurs reprises lorsqu’ils traversaient la France en voiture. Aujourd’hui, cela n’arrive plus… C’est flagrant !
Ainsi, avec une diminution des pollinisateurs ou prédateurs naturels de ravageurs de cultures, c’est toute la filière de l’alimentation qui risque d’être fortement impactée.
De nombreux scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur le fait que cette diminution de la biodiversité doit être prise avec le plus grand sérieux. Chaque petit geste compte !
Et si vous souhaitez lire en intégralité notre magazine Lifestyle N°3, vous pouvez le feuilleter ici : https:// rox2.webeprojects.net/fr/blog/actualite/lifestyle-roxim-3-30ans-anniversaire